L’œuvre Empreintes Invisibles est une installation qui transforme le paysage en un code vivant. À travers huit panneaux verticaux translucides, peints en suivant la séquence exacte du gène COX1 —un marqueur universel de la vie utilisé pour la majorité des espèces—, Nathalie invite à réfléchir sur l’identité biologique que nous partageons avec toutes les espèces du territoire.

Chaque panneau représente l’ADN d’une espèce présente en Andorre, y compris l’humain, et constitue un portrait collectif de la biodiversité locale. Les formes, minimalistes et suggestives, rappellent les codes-barres par leur structure linéaire et se déploient en quatre couleurs, chacune correspondant à l’une des quatre bases de l’ADN. Elles renferment ainsi une poésie visuelle qui révèle l’invisible : les connexions silencieuses qui nous unissent.

Cette allusion aux codes-barres joue sur un double sens : d’une part, elle évoque le barcoding biologique qui permet d’identifier les espèces via le gène COX1 ; d’autre part, elle invite à questionner la tendance à consommer la nature comme un simple produit, souvent réduite à paysage, décor ou ressource.

L’esthétique, lumineuse et chromatique, est à la fois précise et subtile. L’installation s’intègre avec respect dans le paysage, offrant une pause dans le parcours, un espace de contemplation. Cette oeuvre transpose le langage scientifique au registre symbolique, rendant visible le lien essentiel entre vie, mémoire et responsabilité écologique.

Empreintes Invisibles s’inscrit pleinement dans la ligne directrice de L’ANDART 25, Pause pour continuer : une invitation à s’arrêter, reconnecter avec l’origine commune et repenser le futur que nous construisons ensemble.

Ce projet a été réalise gràce à la participation de Cristalleries Nou Estil, Andorre.